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ond'ine

OND'INE  < >  Février 2022

Iroko  --  700 x 250 x 100 mm

oOo

DSC08742Ond’ine : le résultat d’une émotion, plus précisément de l’émotion artistique à la vue du corps galbé d’une jeune femme et des courbes qu’il recèle.

J’ai voulu figer ici principalement le profil : hanches larges, taille fine et poitrine généreuse donnent à voir de face une portion de sinusoïde à deux ondulations, que j’ai soulignées en recopiant le profil droit sur le côté gauche, ce qui conduit à cette sculpture ondulante au corps tronqué.

Mais le profil n’est pas la seule courbe émouvante : j’ai voulu aussi reproduire la courbe médiane, aux trois ondulations plus subtiles, située dans le plan de symétrie du corps. En effet, cette courbe décrite de haut en bas monte le long de l’arc sternal, redescend par un large sillon jusque la taille, remonte à nouveau pour dépasser le nombril et franchir l’ovale du ventre avant de descendre une deuxième fois dans la dépression qui précéde la proéminence du pubis

Petit à petit, je me suis approprié ces deux courbes avec mon outil de CAO, comme j’aurais pu le faire avec de l’argile, pour bâtir leur combinaison en trois dimensions et aboutir à la surface à sculpter. J’ai ainsi obtenu un modèle « idéal » du corps, qui ne m’a pas servi directement en  usinage numérique, car les dimensions de ma table de fraisage sont trop petites pour l’échelle à laquelle je veux créer cette sculpture : mon but est d’utiliser un bel avivé d’iroko de 100mm d’épaisseur, assez rare en scierie, que j’ai pu trouver récemment et qui ne me limite pas sur la hauteur d’Ond’ine. J’ai toutefois exploiter grandement ce modèle numérique : j’en ai extrait en effet les courbes de niveau en coupant horizontalement la surface modélisée de façon étagée. J’ai ainsi obtenu 28 gabarits qui m’ont permis de dégrossir le bloc de bois pas à pas à la gouge creuse.

Est venu ensuite le travail d’approche de la forme définitive avec des gouges aux cintres adaptés aux multiples courbures du corps féminin : la douce cuvette autour de l’ombilic, l’ombilic lui-même, profond, doté de son petit repli, le monticule délicat du ventre, la très légère inflexion à la partie supérieure du sein montrant la tension de la peau, le pli de l’aîne peut-être un peu trop large( ?), la sphéricité du pubis et l’amorce des lèvres descendant sous la sculpture, le repli important sous le sein du à sa lourdeur, le vé costal s’évasant du bas du sternum vers la taille, la crête iliaque finalement peut-être un peu trop verticalisée ( ?)… autant de détails à mener et de continuités de courbure à assurer, autant d’heures patientes au chevet d’Ond’ine !

Voilà en tout cas le résultat de mon travail de près de huit mois de conception puis de réalisation… Comme à l’habitude, mais peut-être ici plus encore pour bien restituer le « tendu » de la peau sur les formes anatomiques sous-jacentes, j’ai terminé à la gouge méplate et au racloir, en lumière rasante pour pièger les moindres irrégularités de surface. De plus, pour le sein j’ai fini son galbe au fermoir bien affuté pour combattre les fibres d’iroko rétives et son contre-fil fréquent.

Vous comprendrez aisément que le nom de cette sculpture m’est venu assez vite : tout y est « courbe » et « onde » et croyez-moi, l’artiste n’a pas fini de s’en émouvoir !

Autres photos :

en pied :

DSC08770  DSC08778  DSC08744  DSC08768

 

quelques détails :

  DSC08748  DSC08755  DSC08747

le modèle numérique et les courbes de niveau associées :

ViewCapture20220201_120241  ViewCapture20220201_120404

les gabarits et leur repositionnement sur le corps après finition :

DSC08800  DSC08803  DSC08801  DSC08802

page créee le 1er Février 2022

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