mi 2025
Dans ce type de messages d’information émis au rythme de 2 ou 3 par an seulement, je vous ai habitué à une parcimonie dans mon actualité, finalement bien suffisante pour vous communiquer ma progression … et cette année ne faillira pas à la règle !
Cependant, mi-2025 est là et je suis heureux et soulagé de vous annoncer la naissance officielle du « Serpent sur sa Bignone » (nom définitif à venir, lors de l’ouverture de la page correspondante sur mon blog). Le serpent possède maintenant ses sept tronçons, assemblés patiemment à l’aide de classiques tenons/mortaises, mais dans des morceaux de chêne fins et torturés qui rappellent un peu la forme « os-de-mouton » des fauteuils Louis XIII mais sans leur géométrie porteuse d’orthogonalité (siège et bras horizontaux + pieds verticaux ). Beaucoup d’imprécisions au final … nécessitant une lenteur des gestes et beaucoup de concentration pour minimiser ou corriger les nombreuses erreurs angulaires que j’ai côtoyées tout au long de ces 24 mois.
En tout cas, si je n’ai pas réussi aussi proprement que souhaités ces six assemblages, je suis quand même satisfait de mon travail. Cette satisfaction porte également sur la forme de la section que j’ai imposée à tous les tronçons pour créer l’épine dorsale du serpent. Celle-ci souligne agréablement le parcours que j’ai imposé au serpent de branche en branche, en « prenant bien » la lumière pour identifier les trois faces curvilignes de son corps.
La dernière étape, aussi délicate, a été de traiter la « démontabilité » des assemblages : je ne veux pas les coller contrairement au travail classique d’ébéniste. En effet, je veux pouvoir transporter la sculpture d’exposition en exposition en faisant voyager séparément la bignone très lourde, et les tronçons très fragiles (au niveau de leurs extrémités, j’ai dû recoller à plusieurs endroits les parois des mortaises). Or les imprécisions dont je parlais ont amené un certain jeu du tenon dans sa mortaise pour une majorité des assemblages. J’ai donc renforcé l’attachement de certains des tronçons aux branches de la bignone par des tourillons pour apporter de la rigidité à l’ensemble, tout en pouvant démonter le tout ou le remonter facilement.
L’autre projet dont je vous ai parlé début 2025, la sculpture dénonçant la désertification industrielle de la France par deux facteurs combinés (mondialisation et hyperconsommation) a bien avancé elle aussi. Je suis optimiste pour en voir la fin cet été aussi. Vous aurez donc l’opportunité de découvrir aussi cette deuxième nouvelle page sur mon blog.
Avec toutes mes amitiés, Jean-Claude