brin d'ADN  <>  Janvier 2013

ayous (obèche)     --     h x phi :  70 x 50 mm

oOo

Ce brin d'ADN, bien que de taille modeste, est une première victoire pour moi, une victoire mettant fin à une série d'échecs face à mon désir lointain de sculpter la double hélice de cette molécule (voir la page consacrée à ce sujet). En gros, cette molécule est très simple : c'est une sorte d'échelle qui s'enroule sur elle-même (pas à droite) où les barreaux reliant les montants représentent les "nucléotides" dont l'assemblage constitue nos gènes.

Le travail préparatoire sur ordinateur a été assez long, car j'ai souhaité me doter d'un programme paramétrique, grâce à l'outil GrassHopper (intégré à mon logiciel de CAO Rhinocéros) qui me donne la faculté de faire varier le diamètre et le pas de l'hélice, ainsi que le diamètre des montants et des barreaux, et de voir le résultat se déformer et s'afficher instantanément sur l'écran. Ceci m'a permis de trouver la forme la plus esthétique tout en ne s'éloignant pas trop des proportions réelles de la molécule ( phi ~= 2nm, pas ~= 3,4nm  , le nanomètre (nm) étant la milliardième partie du mètre : vous noterez au passage que le rapport du pas au diamètre est très proche du nombre d'or: 1.62).

Ensuite, à l'aide du logiciel de F.A.O. RhinoCam, la plus grosse difficulté a été de finaliser les parcours d'outils pour l'usinage de cette pièce. En effet c'était la première fois que j'utilisais les fonctions de "rotation indexée" et il m'a fallu de nombreux prototypes préalables pour comprendre ce qui m'arrivait : un fatras de morceau d'hélices à l'envers. J'avais en fait un bug dans le Post-Processeur : cet outil inséré entre la FAO et la machine me traduisait mal le programme intermédiaire généré par la FAO en lignes de code compréhensibles par la fraiseuse numérique. Enfin, d'une certaine manière, rien de plus classiquement informatique ...(au mauvais sens du terme bien sûr !!!)

Bref, la sculpture numérique d'un brin d'ADN est là, et bien là. Elle est la preuve de la faisabilité de réalisation d'une double hélice en bois, avec ses évidements et sa structure aérienne ...

Une dernière anecdote concernant cette oeuvre : je ne connais finalement pas l'essence dans laquelle je l'ai sculptée! En effet, je suis parti de pieds de lit vendus par lots (de quatre, heureusement !) comme étant en hêtre.  Cependant la texture pointillée de ce bois y ressemble un peu mais n'en est pas réellement ... je pense que c'est de l'ayous... si quelqu'un peut me le confirmer...

état de finition : brut de fraisage hémisphérique

autres photos :

page créée le 29/01/14, mise à jour le 03/02/14, puis le 9/2/14